La dermopigmentation acquiert aujourd’hui ses lettres de noblesse avec la pigmentation de correction. L’objectif ? Camoufler les cicatrices du corps ou du visage inhérentes à une opération de chirurgie esthétique ou un accident corporel.
Un champ d’intervention très large
Cette technique de dermopigmentation est réalisée avec un dermographe semblable à celui utilisé pour la pigmentation esthétique du visage. Le camouflage peut être aussi bien réalisé sur les cicatrices du visage, par exemple suite à un lifting, que celles causées par une césarienne ou une plaque aréolo-mamelonnaire (PAM) après un cancer du sein et ablation de celui-ci. Cette liste concerne aussi :
- les dépigmentations localisées telles que le vitiligo. Il faut toutefois au préalable recueillir un avis médical pour s’assurer que le vitiligo est bien stabilisé. La localisation de ce dernier est à prendre en compte car il est compliqué de travailler sur des zones exposées aux rayons UV telles que les mains ou le visage.
- les vergetures après grossesse ou prise de poids. Toutes les vergetures ne se traitent pas de la même façon : rouges ou rosées, elles sont encore trop récentes pour être pigmentées ; blanches et légèrement brillantes, la pigmentation peut être entreprise. La technique de piquage exige une tension ferme et un piquage intense, dit en pendalum/balancier.
- les taches causées par une dépigmentation due à la disparition des mélanocytes. Deux solutions s’offrent à la professionnelle. Dans un premier temps, un piquage à blanc ou à sec suivi de quelques minutes d’exposition au soleil naturel ou artificiel, va favoriser la coloration naturelle de la zone. Cette solution est à privilégier lorsque la tache et la teinte de la peau sont très proches et ne permettent pas l’utilisation d’un pigment. Une fois le délai de cicatrisation respecté et après aval du médecin, la dermo-technicienne va introduire, à l’aide d’aiguilles très fines, des pigments de haute qualité de couleur chair imitant à la perfection la couleur de l’épiderme.
Dermopigmentation correctrice : de nouvelles perspectives
La dermopigmentation correctrice permet aussi de redessiner les contours d’une bouche ou les sourcils d’une peau brûlée ou greffée après accident. Cette pratique requiert un immense savoir-faire technique. Elle est souvent réalisée en milieu hospitalier et implique la sédation pour limiter la douleur. Une collaboration étroite entre chirurgiens et dermo-technicienne est alors essentielle. De grands projets sont à venir dans ce domaine dans les hôpitaux français, ouvrant la porte d’une nouvelle ère pour les personnes brûlées ou greffées du visage ou du corps.
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