En seulement quelques décennies, les outils digitaux ont pris une place prépondérante dans nos vies. Il est donc logique qu’ils s’implantent aussi dans l’institut. Utilisés à bon escient, ils apportent une nouvelle dimension à l’expertise de l’esthéticienne, notamment en termes de diagnostic. Ils lui permettent aussi de mieux répondre aux attentes de sa clientèle.
Le diagnostic numérique pour une analyse précise de la peau
Poser un diagnostic sur l’état de l’épiderme du client est essentiel pour une prise en charge efficace en cabine. Loin d’être optionnel, le diagnostic numérique complète l’œil et l’expérience de l’esthéticienne grâce à des mesures objectives. Via une caméra HD ou la prise de photos du visage sous différents angles, on mesure différentes caractéristiques cutanées sous différentes lumières : en lumière naturelle, on observe la peau à l’état brut ; en lumière polarisée, on met en évidence les rougeurs ; en lumière UV, on fait ressortir les taches pigmentaires ou la porphyrine (une molécule qui signe l’obstruction des pores par le sébum). Pour quantifier l’élasticité de la peau, on évalue sa capacité à revenir à son état initial en sollicitant une zone du visage par aspiration. Enfin, pour l’hydratation, on utilise la capacité de l’eau à conduire l’électricité en envoyant un micro courant imperceptible dans l’épiderme : selon la conduction de ce courant, on peut ainsi déterminer le taux d’hydratation.
Les valeurs recueillies sont ensuite comparées, via une base de données intégrée, avec celles d’autres personnes du même âge et du même type de peau. Elles peuvent être également enregistrées à des fins de comparaison lors d’une séance postérieure dans le cadre du suivi du client.
Grâce à ce diagnostic objectif contrôlé par ordinateur, l’esthéticienne est en mesure d’étudier chaque image avec le client et de lui proposer les soins et les produits les plus adaptés. Ce dialogue déclenche une prise de conscience instantanée chez la personne quant à la nécessité de prendre à charge sa ou ses problématiques. C’est l’assurance d’un chiffre d’affaires croissant en termes de ventes additionnelles.
Le saviez-vous ?
Initialement développé pour le visage, le diagnostic de peau s’applique aussi à l’analyse corporelle. Grâce à un système d’analyse par bio-impédancemétrie, on mesure les proportions de masses musculaires, squelettiques et graisseuses, l’équilibre hydrique de la peau et le métabolisme du sujet. Ces données sont ensuite confrontées à une base de données pour définir le profil de la personne et lui proposer un protocole de soin minceur personnalisé. Comme pour le diagnostic visage, ce procédé permet également de suivre l’évolution du traitement en institut et de proposer les produits les plus adaptés.
Les crèmes sur-mesure pour personnaliser le soin
Un certain nombre de grandes marques utilisent désormais l’intelligence artificielle pour créer des produits de soin sur-mesure. Même si ces innovations restent encore souvent réservées à une clientèle de niche aisée, elles ne sauraient tarder à se démocratiser.
Par le biais d’une application ou par connexion wifi ou Bluetooth, on réalise un diagnostic en scannant la peau dans ses moindres détails. L’environnement dans lequel évolue la personne peut également être pris en compte. Sur la base des données recueillies lors de ce diagnostic, un soin totalement personnalisé et unique va alors être fabriqué instantanément.
Ce système de diagnostic intelligent s’applique également au maquillage, notamment pour la création de fonds de teint précisément adaptés à la carnation.
