Pourquoi une esthéticienne devrait-elle investir dans les nouvelles technologies ? C’est la question que nous avons posée aux principaux acteurs du marché. Christophe Cronier, dirigeant de Beauty Tech, nous répond.
Christophe Cronier : « Aujourd’hui, un institut avec pignon sur rue se trouve confronté à toutes les plateformes de l’ubérisation de l’esthétique sur les prestations épilation, ongles, etc. La crise sanitaire n’a fait qu’accentuer le phénomène. Et l’on constate que les seuls instituts à tirer leur épingle du jeu sont ceux qui ont pris le risque d’investir dans les nouvelles technologies.
Faire les bons choix de technologies
Ce marché est divisé en trois axes : l’épilation définitive (la prestation la plus lucrative), la minceur et l’anti-ageing. Proposer une offre cohérente et de qualité sur l’un ou l’autre, voire sur ces trois segments du soin, permet de capter une clientèle de plus en plus exigeante, de rivaliser avec la médecine esthétique et surtout d’apporter de meilleurs résultats qu’avec une simple application de cosmétiques. Cette notion de résultat est essentielle, car elle engendre la satisfaction de la clientèle, et donc la récurrence. Elle impose aussi de faire les bons choix en termes d’investissement. Travailler avec un appareil de moindre qualité, sans SAV, qui ne respecte pas les normes qui seront imposées en 2022, ne permettra pas d’obtenir les résultats escomptés, et donc le retour sur investissement. Il faut aussi contrôler en amont la fiabilité du distributeur, celle de l’usine où est fabriquée la machine, la pérennité des pièces détachées, ainsi que la qualité du SAV.
Voir à long terme
Investir dans les nouvelles technologies, c’est enfin s’engager sur une période de cinq à dix ans où l’on sait que la rentabilité sera au rendez-vous. Ensuite, il faut être prêt à investir à nouveau afin de rééquilibrer sa grille tarifaire à la hausse, mais aussi d’innover face à une concurrence de plus en plus féroce et surtout, d’offrir toujours plus de résultats à sa clientèle. »
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